| CONTRE Pierre Bonn Porte-parole de la fédération nationale Vent de colère ! "L’éolien industriel est une imposture écologique" L’éolien industriel est une imposture écologique dès lors qu’il est utilisé à des fins qui dépassent l’autoconsommation. Comme une éolienne fonctionne en moyenne un quart du temps, en raison des fluctuations liées au vent, il convient de réguler ces variations de production (c’est le cas en Allemagne) grâce à une source complémentaire, l’énergie thermique (centrales au fioul, charbon ou turbines à gaz), qui produit, elle, beaucoup de gaz à effet de serre. En conséquence, le dioxyde de carbone économisé par l’éolien est produit trois fois par ces énergies fossiles. Mieux vaut donc développer les biocarburants et la géothermie. A côté de cela, il y a aussi le saccage du patrimoine paysager. En industrialisant les sites, les promoteurs détruisent une filière importante du développement durable, le tourisme de terroir, seule issue pour nombre de petites communes. De plus, cette énergie renouvelable coûte extrêmement cher au consommateur. Le prix de rachat du kilowattheure fixé par l’arrêté Cochet (juin 2001) est exorbitant, "bien au-dessus de toutes les estimations raisonnables", d’après la Commission de régulation de l’énergie. Autre nuisance significative, le bruit. A Plougras, en Bretagne, les éoliennes se situent à 700 m des habitations, et pourtant les gens n’arrivent plus à dormir. Des études espagnoles ont également montré que la faune est menacée par ces gigantesques engins. Notamment certains oiseaux migrateurs, qui se font massacrer, tout comme les chauves-souris, qui succombent face aux pales dont la vitesse est supérieure à 200 km/h. Le gibier n’est pas épargné. Les éoliennes produisent des infrasons, et cela fait fuir les réserves cynégétiques. Pour couronner le tout, ces machines sont des obstacles au reboisement dans nombre de sites et empêchent l’utilisation des Canadair, dont l’altitude de largage est de 30 à 50 m. Face à cette kyrielle de nuisances, les maisons avoisinantes perdent de leur attrait, donc de leur valeur. Surtout lorsqu’une baie vitrée donne sur la centrale éolienne. De nuit, les flashes permanents confèrent à votre maison à la campagne une allure de “Luna Park”. Les Allemands appellent cela l’“effet disco”. LES REACTIONS DES LECTEURS Au nom du bien fondé des énergies renouvelables des élus, des promoteurs ne vont pas hésiter à bétonner nos campagnes pour y ériger des éoliennes . Ces infrastructures vont défigurer notre patrimoine à tous. Battons nous pour ne pas nous laisser imposer ces monstruosités . Si la fin justifie les moyens ,nous serons le contrepoids pour faire barrage aux partisans des eoliennes; je connais un élu qui est pret a sacrifier 15 ha magnifiques pour toucher une prime et créér de l'emploi. Pierre Bonne, Castres (81) Pour la technologie, mais pas celle-ci. Pas d'accord pour la défiguration des paysages : or les implantations que j'ai pu voir sont loin d'être discretes ! Je partage le point de vue, et les arguments de P. Bonn, mais pas les arguments fallacieux de notre ministre, qui joue au Panurge : on devrait y aller, parce que les Alemands l'ont fai t! !Si la politique, c'est copier les [...] des autres, que les politiciens ne s'étonnent pas du désintérêt des Français pour les élections ! JF Jacquin, Franconville (95) Si il est difficile d'être contre sur le principe de l'énergie éolienne qui reste une énergie écologique et propre, il faut reconnaitre qu'elle présente de très nombreux inconvénients et qu'elle sert d'alibi à EDF pour se mettre aux normes européennes. Nous sommes bien placés dans l'Aude pour savoir que toutes ces petites installations de productions d'énergie sont installés par des investisseurs qui se préoccupent plus de profits immédiats grâce au prix d'achat volontairement surévalué par EDF que de protection de l'environnement et encore moins des paysages jusque là à peu près préservés de notre département. Le seul débouché que je vois pour l'éolien, ce serait d'immenses parcs en mer et pour cela la côte audoise est tout à fait adaptée. Encore faut-il étudier l'impact sur la faune avant de se lancer. Oui à l'écologie et à la diminution du nucléaire mais non au n'importe quoi fait n'importe comment. Christophe Bes, Carcassonne (10) J'adhère totalement au point de vue de Monsieur Pierre Bonn en faveur de l'autoconsommation. L'éolien industriel est de toute évidence une aventure de la finance et de quelques idéologues en mal de carrièrisme politicien. L'exemple allemand démontre qu'en dépit d'un fort déploiement den l'éolien, les consommateurs restent dépendants du réseau français largement excédentaire. La France doit résolument développer une information exacte relative aux possibilités pour les particuliers de développer des systèmes d'autoconsmmation alternatifs. En effet l'éolien de grande ampleur orchestré par les Pétroliers et les Atomistes ne sert qu'à augmenter des profits industriels, en aucun cas il ne résoudra la question des gaz à effet de serre. Nous sommes dans une période d'intoxication intensive concernant l'éolien. Le risque majeur si l'on consent à accepter cette intoxication c'est de voir notre paysage totalement bouleversé et nos campagnes ressembler à des paysages de centres commerciaux. Pierre Ménard, Morlaix (29) L'éolienne terrestre présente plus d'inconvénient que d'avantages. Pour s'en convaincre, il suffirait d'en implanter à la porte de ceux qui sont pour. Jean-Robert Blondy, Pleugriffet (56) Bien sûr. C'est une façon écologique, mais avec tellement d'inconvénients tels que le décrit Mr BONN que je veux bien croire, car très inesthétique et bruyantes. Moi, j'obterais plus par le solaire individuel qui serait vraiment un palier très appréciable d'économie d'énergie et de non pollution, tant que le soleil est une ressource inépuisable. Dominique Mescolotto, Corbeil Essonnes (91) |
POUR Serge Lepeltier Ministre de l’Ecologie et du Développement durable "Grâce aux éoliennes, nous allons diversifier notre bouquet énergétique" Ma position est claire : je suis partisan d’un développement raisonné de l’énergie éolienne. Au plan européen, l’engagement de la France est d’atteindre, à l’horizon 2010, une part de la consommation d’énergies renouvelables électriques de 21 %. Cela représente, au minimum, 6 000 MW pour l’éolien. Or, nous ne disposons aujourd’hui que de 259 MW. Ce qui est bien en deçà de notre objectif. Les arguments en faveur de l’éolien ne manquent pas : il n’émet pas de gaz à effet de serre ; c’est l’énergie renouvelable abondante la moins chère. Comme toute énergie émergente, celle-ci a besoin de subventions, sous la forme d’un prix de rachat garanti de 8 centimes d’euro le kilowattheure. Mais, avec les progrès technologiques, les coûts baissent très vite. Comparativement à nos voisins européens, nous avons un décalage considérable. A titre d’exemple, l’Allemagne affiche une production de plus de 14 000 MW. Pourtant, la puissance des vents ne faillit pas sur le territoire. Nous avons un vrai potentiel. Toutefois, le déploiement des fermes éoliennes ne peut pas se faire dans n’importe quelles conditions. Pour s’assurer que ce développement éolien se fera de manière satisfaisante, j’ai annoncé la création d’un comité éolien. Composé de représentants des industriels et de l’Administration, celui-ci sera chargé d’étudier, au cas par cas, différents projets qui bloquent, et de trouver des solutions. Chaque chantier fera l’objet d’une analyse d’impact sur le plan paysager, le niveau sonore, ainsi que la faune et la flore voisines. Afin d’éviter le saupoudrage de parcs éoliens sur l’ensemble de l’Hexagone, je souhaite que les sites soient regroupés par pôles. Grâce aux éoliennes, nous allons diversifier notre bouquet énergétique et créer des sources d’énergie décentralisées. Parallèlement, nous envisageons le développement des éoliennes “off-shore”, qui ont un moindre impact paysager. Le cas du Danemark est remarquable, puisque les moulins à vents marins y ont été largement développés. Pour l’heure, le gouvernement vient de lancer un appel d’offres sur l’éolien maritime de 500 MW ; et un autre de 1 000 MW pour le terrestre. Je suis donc optimiste pour l’avenir de l’éolien. LES REACTIONS DES LECTEURS Je suis pour car c'est écologique et c'est l'avenir à mon avis. C'est une NRJ propre et renouvelable. C'est bien plus écologique que le nucléaire (de plus il y a de nombreux accidents qu'on ne nous signal pas toujours!!). Cela représente un danger pour la population a long terme : où met on les déchets nucléaires ??.... Alors vives les éoliennes !! Stéphanie Papin, Poitiers (86) Il faut absolument diversifier notre energie et la rendre moins polluante Cédric Boury, Lyon (69) Peut être pas très esthétique soit mais je suis certain que dans une 100 années ce sera le mode le plus utiliser pour récolter l'énergie électrique, avec le solaire, car le sol ne pourra pas fournir indéfiniment du pétrole, et qui plus est c'est non polluant, donc plus vivable pour les nouvelles génération a venir ... Serge Dumotier, Le Perreux sur Marne (94) Je suis pour le developpement des éoliennes controlé. pourquoi ne pas les instaler dans les zones artisanalles avec pour source complémentaire d'énergie, le solaire bien sur. L'avantage serait d'autofinancer en ennergie ces zones d'activitées sans plus de polution visuelle, bien au contraire. Je pense notament à la vallée du Rhone. Le paysage autoroutier entre vienne et valence n'est pas des plus enchanteur, alors que tout le monde s'émerveil, un peu plus au sud, devant ces éoliennes. Le mistral combiné au solair dans ces régions ne serait que bénéfice. Didier Larbi, Saint-Raphaël (83) |